Le journal d'Amira
L’introduction
Je m’appelle Amira et j’ai 21 ans. Je suis Syrienne, d’Aleppo. Ceci est mon journal de mon voyage pour échapper à la Syrie. Il y a une guerre et c’est très dangereux pour ma famille et moi de rester ici. Je me suis mariée quand j’avais 19 ans. Cette ville, Aleppo est très dangereuse, il y a des bombes et des militaire partout. J'ai deux enfants, des jumeaux, Ali et Akif. Ils ont seulement deux ans. Nous voulons partir en Turquie, mais le voyage est difficile. Nous devons partir si nous voulons rester vivants.
Mardi matin 28 mars 2017,
Je préparais le petit déjeuner pour mon mari quand j’ai entendu des sirènes de police et la police est arrivée. Ils ont sonné chez nous et j’ai eu peur. Ils m’ont dit de venir avec eux et nous sommes allés au poste de police où j’ai dû répondre à un interrogatoire. Ils m'ont posé des questions.
Une par une. Je devais être d'accord avec eux et renoncer à certains de mes droits. D’abord j’ai répondu que non quand ils m’ont demandé de renoncer à mon droit de vote. Le policier m'a battue. Beaucoup de gens pensent que le droit de vote est un droit acquis. Mais, dans beaucoup de pays, les gens n’ont pas le droit de vote, par exemple en Corée du Nord et en Syrie. La deuxième question était de savoir si être homosexuel était un délit. J’ai aussi répondu que non ce n’était pas un crime et ils m’ont encore battue. Je pense que tous les individus sont égaux quel que soit leur orientation sexuelle. Après, ils m’ont demandé de promettre de ne jamais divulguer des informations qui sont interdites par le gouvernement de mon pays. J’ai répondu que non, parce que je pense que les information doivent être libres et accessibles à tous. Il m’ont encore battue. Ensuite, ils m’ont demandé si je pensais que c’était un délit de créer une association sans l’accord des autorités. Comme je répondais à nouveau que non, j’ai été encore battue. Je comprends que mon engagement puisse être perçu comme dangereux par les autorités mais je ne changerai pas d’avis. La cinquième question était de savoir si je soutenais totalement et sans réserve le gouvernment de mon pays. Je pense que l’on doit pouvoir conserver sa liberté d’opinion sans perdre ses droits civiques, donc j'ai répondu que non. Il m’ont encore battue, et je me suis sentie tout à coup très faible. J’avais peur. Je priais pour qu'ils arrêtent de me battre. Finalement, mon interview avec la police ne s’est pas bien passé, parce que plusieurs de mes opinions sont contraires à celles du gouvernement. J’ai peur qu’ils me jettent en prison pour une durée indéterminée ou pour longtemps.
Mardi soir 28 mars 2017,
Après l'interrogatoire, j’ai couru chez moi. J’ai fait mes valises et j’ai dû rapidement m'enfuir avec mon mari et mes deux enfants avant que la police ne revienne pour m'emprisonner. J'ai emballé seulement quelques affaires. J'ai pris une torche électrique, mon téléphone et mon passeport. Mon mari dormait et je n'ai pas trouvé son passeport. Je l'ai réveillé et lui ai dit que nous devions partir avec les enfants. Je lui ai dit tout ce qui m’était arrivé. Il a reconnu que partir était la meilleure idée. Il a porté les enfants, nous avons quitté l’appartement et nous sommes partis.
Mardi matin 11 avril 2017,
J’ai décidé de quitter la ville avec mes enfants et mon mari. Je dois faire attention à ne pas me faire attraper par les militaires. C’est encore très tôt et il fait encore nuit quand nous partons de l’appartement. La ville est sombre et calme. Il n’y a personne dans les rues parce que tout le monde dort encore. Nous sommes dans la rue et nous avançons lentement. Nous décidons de prendre la première rue à droite et la suivante à nouveau à droite. L'atmosphère est effrayante, il fait noir et froid. Au bout de la rue nous voyons des ombres, celle d’un chien et de deux personnes. Nous attendons qu’ils soient partis et nous continuons d’avancer. Malheureusement, les militaires nous ont entendus et le chien se jette sur nous. Que va-t-il se passer maintenant? Heureusement, nous pouvons nous échapper et prendre un autre chemin. Soudain, quelqu’un apparaît dans la rue sombre et nous propose de nous aider à échapper aux militaires et à trouver un chemin pour sortir de la ville . Mais, nous n’acceptons pas parce que nous n’avons pas confiance. Nous avions raison, cet homme était un indicateur qui travaille pour les militaires. Nous nous échappons à nouveau. Les militaires nous recherchent. Nous prenons le premier chemin à gauche et nous avons de la chance, il n'y a personne mais nous devons faire vite parce que les militaires ne sont pas loin. Au bout, de la rue, une ombre nous fait signe de la suivre et nous la suivons. Nous arrivons dans une cour, nous pasons dans une cave pour sortir de la ville. En sortant de la cave, nous apercevons une voiture qui nous attend. Nous montons dans la voiture qui démarre. Nous avons réussi à quitter la ville, maintenant nous devons quitter le pays .
Mercredi 3 mai 2017
Je viens de quitter la ville et maintenant de dois quitter le pays. J’ai le choix entre quatre moyens de fuite: partir en avion, partir en bateau, partir en camion, ou partir à pied. J’ai une décision difficile à prendre. Je choisis de partir en avion, mais je réalise que je n’ai pas assez d’argent. Donc, je décide de partir à pied. Malheureusement, c’est impossible parce que toute la frontière est minée, et c’est très dangereux. Donc, je choisis de partir en camion. Mais je dois me dépêcher parce que le camion va bientôt partir. Il n’y a pas assez de place dans le camion pour tout le monde et je dois choisir qui va descendre. Je choisis mes voisins qui doivent descendre du camion. Mes amis et ma famille sont plus proches de moi que mes voisins mais j’espère que mes voisins vont trouver un autre moyen de fuir le pays. Le chauffeur du camion demande à être payé avant que nous partions. Je trouve que le prix qu’il demande est trop cher, mais je paie quand même parce que je n’ai pas le choix. Nous ne sommes pas très loin de la frontière mais avant d’y arriver, nous devons franchir un barrage routier. Nous devons tous avoir nos papiers d’identité et notre passeport en règle pour avoir une chance de passer. Nous commençons notre voyage en camion dans la montagne. La route est très escarpée et si nous voulons grimper la montagne nous devons décharger le camion. Je choisis de décharger les couvertures. Nous continuons notre route et maintenant il y a un autre problème. Mon meilleur ami n’a pas ses papiers d’identité et nous devons décider ce que nous allons faire: ou il doit descendre ou il peut venir. Je choisis la première solution et nous laissons mon meilleur ami sur le bord de la route, seul avec sa valise. C’était une décision difficile mais je ne pouvais courir le risque que tous mes compagnons de voyage soient découverts au barrage routier. Nous devons nous dépêcher parce que nous ne sommes pas en sécurité ici. Plus tard, nous sommes arrêtés par les militaires, mais ils nous laissent passer parce que nos documents semblent en règle. Quand nous approchons de la frontière, nous voyons des gens sur le bord de la route qui ont besoin d'aide. Cependant, nous ne les aidons pas parce que nous ne pouvons pas risquer de nous arrêter si près de la frontière. Ensuite, mon ami se blesse le pied en descendant du camion. Nous devons encore marcher quelques kilomètres pour arriver à la frontière, donc je décide d'essayer de le transporter sur le dos. C'était extrêmement fatiguant, mais je suis enfin libre! J'ai quitté mon pays avec succès! Je suis très optimiste pour une nouvelle vie.
Jeudi 4 mai 2017
Maintenant je suis arrivée dans une ville d’un pays frontalier et je dois trouver un abri pour la nuit. Je suis dans la ville et il fait nuit. Il n’y a personne dans la rue. Je choisis d’aller au grand bâtiment qui est juste en face de moi. Il y a deux fenêtres éclairées. Je vais à la porte du bâtiment. Il y a un groupe de personnes dans la rue, je ne suis pas rassurée. Je choisis donc de partir. Je pense que j’ai fait un choix judicieux parce que ces gens ne semblaient pas apprécier les étrangers. Je continue à chercher. Je décide d'aller à l'église. Malheureusement, le centre d'hébergement est fermé. Je dois réessayer plus tard. Je décide d’aller vers une petite maison. Les gens dans la maison me disent qu’ils ne peuvent pas prendre le risque de m'héberger et ils espèrent que nous trouverons une autre solution. Je décide d’aller dans un autre immeuble . Malheureusement, cet immeuble est un immeuble de la police et ils veulent savoir qui nous sommes. Je réponds que nous sommes des touristes et que nous nous sommes perdus. Nous avons de la chance parce que les policiers me croient. Nous continuons à chercher un abri. Je vais au supermarché mais je n’ai pas d'argent pour faire des achats. Je vais à l'arrêt du bus mais il n’y a plus de bus parce qu’il est trop tard. Je vais frapper à la porte de la petite maison mais je suis mal reçue parce que le propriétaire en a assez des réfugiés dans son pays. Il veut qu’on retourne chez nous. Il n’est ni très sympathique ni très solidaire. Je décide de retourner au centre d'hébergement et le centre d’hébergement est maintenant ouvert. Nous sommes accueillis par quelqu’un qui nous dit que nous pouvons nous cacher là quelque temps, jusqu'à ce que nous puissions quitter le pays. Cette personne nous dit que nous devons trouver un pays où il est possible de trouver asile. Ensuite, nous pourrons peut-être trouver un centre de demandeurs d’asile.